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27/09/2013

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25/09/2013

Texas Hippie Coalition : Pissed Off and Mad About It

18/09/2013

Pure White Noise

 

The STOOGES

 

« 1969 … Un an de plus pour toi et moi… Une autre année sans rien à foutre »…

Une rythmique à la fois lourde et syncopée… un riff aigre… une guitare saturée de fuzz et de wha-wha qui égraine d’improbables solos torturés et lancinants ; une voix qui se déchire et s’écorche d’elle même ; le premier titre du premier album des STOOGES parcourt d’entrée la highway qui mène de l’ennui au désespoir… et du désespoir à la HAINE !!!

Un glaviot qui plante le décor et vous fait immédiatement comprendre qu’Ann Arbor, banlieue de Detroit, n’est pas le genre de port de plaisance dans lequel vous irez passer vos vacances !?! Une remontée de bile acide qui vous fait immédiatement comprendre que cet album va cogner là où ça fait mal… que ces mecs là sortent leurs flingues dès qu’ils entendent parler d’Art et de Poésie !!!

Les STOOGES ne font pas du Rock… Les STOOGES ne font pas du Métal… Les STOOGES vomissent ce qu’IGGY appelle du « Pure White Noise » !

Du « bruit blanc » de p’tits white boys cradingues, boutonneux et dégénérés élevés à l’ombre du béton et des éjacs de ruelles sordides… le râle d’agonie d’une génération qui ne gueule pas encore « No Futur » mais sait qu’elle n’a déjà plus de présent !!!

Et tandis que la terre entière se vautre dans la boue des festivals hippies et scande « je veux être ton frère »… l’Iguane, lui, éructe son célèbre « I wanna be your Dog » (Je veux être ton chien !?!) aux senteurs de backroom pisseuse.

« 1969… Un an de plus pour toi et moi… Une autre année sans rien à foutre »…

Sweet Smoke… Just a Poke… tandis que les adeptes du « Flower Power » cherchent à « ouvrir les portes de la perception », les STOOGES « tombent » tels de lucifériens archanges des hauteurs de paradis artificiels qui ne sont pour  eux que sordides défonces et bouillonnements infernaux sur miroirs d’acier de petites cuillères sales. Les STOOGES « tombent » et nous lèguent « We will Fall »… ou dix minutes et quinze secondes d’un désespoir musical sans équivalent !!!

Une sombre incantation à faire passer le « The End » des DOORS pour une bluette Disco… une mélopée funèbre où se greffe un violon agonisant à la lutherie rongée de moisissures ichoreuses… une noirceur terrifiante… absolue… qui renvoie toute la scène « pseudo-prosaco-dépressive » actuelle à la colonie de vacances pur scouts dont elle n’aurait jamais du sortir !

Beau comme le marbre translucide et veiné de bleu du bras où s’enfonce l’aiguille…

Plus sombre encore que ces nuits étouffantes où l’on tremble et claque des dents en attendant la délivrance du Brown Sugar…

Plus sombre que ce monde que nulle gaieté ne vient jamais éclairer.

Coz’ there’s no fun here babe… NO FUN !!!…

« Pas de plaisir à être tout seul… pas de plaisir à faire l’amour with nobody else » !

« No Fun » et son rythme rampant, presque sensuellement ophidien…

« No Fun » et son solo bluesy virant à la pure déjante tandis que l’Iguane, sous trip, laisse peu à peu son chant se muer en hurlements de possédés en manque…

L’hymne de tous ceux qui n’ont que la haine et l’ennui pour seules compagnes ; le « Born to be Wild » de ceux dont les « grands espaces » se limitent aux terrains vagues bordant la cité !!!

Oh « Ann »… qu’as-tu fait de moi !?!?…

Et puis 1970…

Un an de plus pour toi et moi…

1970… Et un autre album gravé à même les murs lépreux de la « Fun House »… à même les murs de cet asile aliénant que peut être un cerveau-phalène se cramant à la flamme de la folie. 

« Fun House » : ou l’album ultime et définitif de la déglingue électrique !!!

« Fun House »… et ce « T.V Eye » halluciné qui s’enroule autour de toi comme un barbelé rouillé mis sous tension… 

« Comme si chaque seconde d’existence se métamorphosait en porte d’un dangereux slalom contre la mort… comme s’il fallait à chaque instant choisir entre tuer à coups de riffs ou être tué par l’ennui qui ronge !?! », écrivait Jean-Luc Manet dans un très bel article consacré aux STOOGES et figurant au sommaire d’ENFER MAGAZINE de Février 85. 

« Comme si chaque seconde d’existence se muait en une éternité de souffrance ! », serais-je pour ma part tenté d’écrire. Car si le premier album éponyme n’était que mal-être et sourde haine… ce « Fun House » laisse, lui, éclater la rage et la douleur !…

Le groupe tout entier est littéralement « en transe », les morceaux n’en finissent plus… se mêlent… s’entremêlent… se détruisent et se dévorent l’un l’autre… et nous conduisent sans coup férir à ces monuments que sont « Dirt » (quatre-cent vingt secondes de souffrances et de jouissances électrico-extatiques !?!) ou « 1970 » (et son final apocalyptique où le saxo de Steve Mc Kay et l’Iguane vomissent conjointement leur folie), ces MONUMENTS que sont « Fun House » et « L.A Blues »… deux longs titres enchaînés et treize minutes de pur chaos sonore comme aucun groupe de Métal – tous genres confondus – n’en a  jamais déféqué ne serait-ce qu’une bribe !!!!!

Treize minutes d’un long cri de souffrance abyssale et quasi-insoutenable (les écouter d’une traite et à plein volume relève à la fois de la performance mentale et physique !), qui, une fois l’orage passé, te laissent vide et sans âme… cloué au sol par des pointes chauffées à rouge…

Le rouge de cette pochette où IGGY semble s’enfoncer dans la lave de ce volcan qu’est « Fun House »… le rouge de ce sang qui te cogne aux tempes… lorsque après les STOOGES… le silence est encore des STOOGES !!! 

 

Kurgan ( pour FOEDUS AETERNUS Zine )

 

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The STOOGES : « The Stooges »

( LP - 1969 – Elektra / WEA 42032 ) 

 

 

The STOOGES : « Fun House »

( LP - 1970 – Elektra / WEA 42055 )

10/09/2013

Strawberry Alarm Clock : "Curse Of The Witches"