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07/03/2014

Jethro Tull - Isle of Wight

 

26/10/2013

DUSSEX - Rock monsters

 

DUSSEX : « Rock monsters »

 

Une bonne quarantaine de caricatures ( purement énôôôôôrmes ! ) de grandes stars du Rock !

D’Elvis à Phil Collins, en passant par Mick Jagger, John Lennon, Bob Dylan, Nina Hagen, Jimi Hendrix, Bob Marley, Madonna, Frank Zappa, Alice Cooper, Klaus Nomi, Grace Jones, Freddie Mercury, Brian Ferry, Tina Turner, David Bowie, Brian Setzer, David Lee Roth, Billy Idol, Edward Van Halen, Bruce Springsteen, Annie Lennox, Samatha Fox, Robert Smith, etc… et ce jusqu’au plus grand de tous, j’ai nommé : Ludwig Van Beethoven !?!! ( Ha ha ) 

Editions Kesselring / 1987.

76 pages / 32 x 24 cms / 725 grammes.

Comme neuf… nickel ! >>> 10 €uros >>> 8 €uros. / disponible.

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>>> http://www.claudedussex.ch/bio.html

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18/09/2013

Pure White Noise

 

The STOOGES

 

« 1969 … Un an de plus pour toi et moi… Une autre année sans rien à foutre »…

Une rythmique à la fois lourde et syncopée… un riff aigre… une guitare saturée de fuzz et de wha-wha qui égraine d’improbables solos torturés et lancinants ; une voix qui se déchire et s’écorche d’elle même ; le premier titre du premier album des STOOGES parcourt d’entrée la highway qui mène de l’ennui au désespoir… et du désespoir à la HAINE !!!

Un glaviot qui plante le décor et vous fait immédiatement comprendre qu’Ann Arbor, banlieue de Detroit, n’est pas le genre de port de plaisance dans lequel vous irez passer vos vacances !?! Une remontée de bile acide qui vous fait immédiatement comprendre que cet album va cogner là où ça fait mal… que ces mecs là sortent leurs flingues dès qu’ils entendent parler d’Art et de Poésie !!!

Les STOOGES ne font pas du Rock… Les STOOGES ne font pas du Métal… Les STOOGES vomissent ce qu’IGGY appelle du « Pure White Noise » !

Du « bruit blanc » de p’tits white boys cradingues, boutonneux et dégénérés élevés à l’ombre du béton et des éjacs de ruelles sordides… le râle d’agonie d’une génération qui ne gueule pas encore « No Futur » mais sait qu’elle n’a déjà plus de présent !!!

Et tandis que la terre entière se vautre dans la boue des festivals hippies et scande « je veux être ton frère »… l’Iguane, lui, éructe son célèbre « I wanna be your Dog » (Je veux être ton chien !?!) aux senteurs de backroom pisseuse.

« 1969… Un an de plus pour toi et moi… Une autre année sans rien à foutre »…

Sweet Smoke… Just a Poke… tandis que les adeptes du « Flower Power » cherchent à « ouvrir les portes de la perception », les STOOGES « tombent » tels de lucifériens archanges des hauteurs de paradis artificiels qui ne sont pour  eux que sordides défonces et bouillonnements infernaux sur miroirs d’acier de petites cuillères sales. Les STOOGES « tombent » et nous lèguent « We will Fall »… ou dix minutes et quinze secondes d’un désespoir musical sans équivalent !!!

Une sombre incantation à faire passer le « The End » des DOORS pour une bluette Disco… une mélopée funèbre où se greffe un violon agonisant à la lutherie rongée de moisissures ichoreuses… une noirceur terrifiante… absolue… qui renvoie toute la scène « pseudo-prosaco-dépressive » actuelle à la colonie de vacances pur scouts dont elle n’aurait jamais du sortir !

Beau comme le marbre translucide et veiné de bleu du bras où s’enfonce l’aiguille…

Plus sombre encore que ces nuits étouffantes où l’on tremble et claque des dents en attendant la délivrance du Brown Sugar…

Plus sombre que ce monde que nulle gaieté ne vient jamais éclairer.

Coz’ there’s no fun here babe… NO FUN !!!…

« Pas de plaisir à être tout seul… pas de plaisir à faire l’amour with nobody else » !

« No Fun » et son rythme rampant, presque sensuellement ophidien…

« No Fun » et son solo bluesy virant à la pure déjante tandis que l’Iguane, sous trip, laisse peu à peu son chant se muer en hurlements de possédés en manque…

L’hymne de tous ceux qui n’ont que la haine et l’ennui pour seules compagnes ; le « Born to be Wild » de ceux dont les « grands espaces » se limitent aux terrains vagues bordant la cité !!!

Oh « Ann »… qu’as-tu fait de moi !?!?…

Et puis 1970…

Un an de plus pour toi et moi…

1970… Et un autre album gravé à même les murs lépreux de la « Fun House »… à même les murs de cet asile aliénant que peut être un cerveau-phalène se cramant à la flamme de la folie. 

« Fun House » : ou l’album ultime et définitif de la déglingue électrique !!!

« Fun House »… et ce « T.V Eye » halluciné qui s’enroule autour de toi comme un barbelé rouillé mis sous tension… 

« Comme si chaque seconde d’existence se métamorphosait en porte d’un dangereux slalom contre la mort… comme s’il fallait à chaque instant choisir entre tuer à coups de riffs ou être tué par l’ennui qui ronge !?! », écrivait Jean-Luc Manet dans un très bel article consacré aux STOOGES et figurant au sommaire d’ENFER MAGAZINE de Février 85. 

« Comme si chaque seconde d’existence se muait en une éternité de souffrance ! », serais-je pour ma part tenté d’écrire. Car si le premier album éponyme n’était que mal-être et sourde haine… ce « Fun House » laisse, lui, éclater la rage et la douleur !…

Le groupe tout entier est littéralement « en transe », les morceaux n’en finissent plus… se mêlent… s’entremêlent… se détruisent et se dévorent l’un l’autre… et nous conduisent sans coup férir à ces monuments que sont « Dirt » (quatre-cent vingt secondes de souffrances et de jouissances électrico-extatiques !?!) ou « 1970 » (et son final apocalyptique où le saxo de Steve Mc Kay et l’Iguane vomissent conjointement leur folie), ces MONUMENTS que sont « Fun House » et « L.A Blues »… deux longs titres enchaînés et treize minutes de pur chaos sonore comme aucun groupe de Métal – tous genres confondus – n’en a  jamais déféqué ne serait-ce qu’une bribe !!!!!

Treize minutes d’un long cri de souffrance abyssale et quasi-insoutenable (les écouter d’une traite et à plein volume relève à la fois de la performance mentale et physique !), qui, une fois l’orage passé, te laissent vide et sans âme… cloué au sol par des pointes chauffées à rouge…

Le rouge de cette pochette où IGGY semble s’enfoncer dans la lave de ce volcan qu’est « Fun House »… le rouge de ce sang qui te cogne aux tempes… lorsque après les STOOGES… le silence est encore des STOOGES !!! 

 

Kurgan ( pour FOEDUS AETERNUS Zine )

 

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The STOOGES : « The Stooges »

( LP - 1969 – Elektra / WEA 42032 ) 

 

 

The STOOGES : « Fun House »

( LP - 1970 – Elektra / WEA 42055 )

12/06/2013

Moitié prix !

 

Avis aux fans de Métal :

 

A dater d’aujourd’hui, et jusqu’au 18 juin vendredi 21 juin

 

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17/05/2013

Edgar Broughton Band - Hotel Room

 

30/04/2013

HECTOR ET LES MEDIATORS

 

HECTOR le rocker maudit ! 

 

« Mais qui se souvient d’Hector ? Personne. Voilà un véritable rocker maudit ! » écrivait Bayon dans Libération. C’est vrai, personne. Personne ne s’en rappelle.

Car Hector, toujours accompagné de son valet, brûlait la chandelle par les deux bouts. Vivant au-dessus de ses moyens, il faisait sienne la maxime d’Oscar Wilde : "je vis tellement au-dessus de mes revenus qu’en vérité nous menons, eux et moi, une existence entièrement séparée".

Pas Yéyé pour un sou, le tout était plus souvent crié que chanté. En témoigne cet extrait du film Cherchez L’idole où l’on peut apercevoir Hector en compagnie de ses médiators se faire huer lors de son interprétation d’Il faut saisir sa chance dans un Olympia plein à craquer. La plupart du temps dos au public, il saccage la scène avant de faire une descente dans le public digne de celle d’Iggy Pop à Cincinnati en 71.
Mais nous sommes ici en 63 et Hector détonne avec ses cheveux bien trop longs pour l’époque. C’est un freak avant l’heure, nous donnant ici une démonstration d’un savant mélange de Screaming Lord Sutch et de Tiny Tim.

Arthur Brown n’a qu’à bien se tenir…

Toujours de frac vêtu et capable d’arriver en éléphant au Golf Drouot, Hector pouvait aussi convier les caméramen de l’ORTF à venir le filmer se faisant cuir un oeuf sur la flamme du soldat inconnu. Concevant l’échec comme un but de carrière potable, proche de Dali, Hector était un vrai avant-gardiste. Avec un texte écrit par Jean Yanne en 62, il venait d’inventer le punk :

 

Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah! Ah!
Je vous déteste
Oui, je vous hais
Et d’un seul geste
Et d’un seul geste, je vous balaie

 

Vous pouvez rire
Pousser des cris
Tout ça n’ m’inspire
Tout ça n’ m’inspire que du mépris

 

Je vois que vous ne m’aimez pas
Mais je vous le rends bien
Toujours, tout nous séparera
D’ailleurs, j’y compte bien

 

Car bientôt, moi, je serai roi
Le roi le plus puissant
Vous tremblerez tous devant moi
Vous serez écroulés, humiliés et rampants

 

Ah ! J’ vous déteste
Ah ! C’ que j’ vous hais
Et d’un seul geste
Et d’un seul geste, je vous balaie

 

Vous pouvez rire
Pousser des cris
Tout ça n’ m’inspire
Tout ça n’ m’inspire que du mépris

 

Riez de moi, ça m’est égal
Je suis le plus grand
Vous êtes jaloux, c’est bien normal
Mais un jour pourtant

 

Un jour, lorsque je serai roi
Le roi le plus puissant
Vous pleurerez, vous gémirez devant moi
Et moi, plus que jamais
Je crierai en vous voyant

 

Ah! J’vous déteste
Oui, je vous hais
Et d’un seul geste
Et d’un seul geste, je vous balaie, moi
Ah! J’vous exècre
Ah! Ah! C’que j’me hais
Ah! Ouh! J’vous méprise, moi
J’vous abhorre
J’veux plus vous voir
Bande de minables
Pis j’préfère partir parce que sinon je vais vous dire des choses méchantes
Bande de minus
Ah! C’que j’vous hais!

 

Source > http://archives.gonzai.com/hector-et-ses-mediators/

 

 

 

HECTOR ET LES MEDIATORS

Un Screaming Jay Hawkins à la française

 

De son vrai nom Jean-Pierre KALFON (ne pas confondre avec l'acteur), HECTOR est né le 20-12-1946 à Paris. Dès l'âge de 16 ans, il devient un pilier du Golf Drouot où il recrute les Mediators pour l'accompagner. Ce groupe instrumental est composé, à l'origine, de trois copains du Lycée Voltaire à Paris: Marc Schleck (solo), Serge Mosiniak (basse) et Gilbert Krantz (rythmique) auxquels se joint William Roudil (batterie).

Repéré et engagé par Philips, il grave en avril 63, un 1er EP sur lequel figurent, en face A, la reprise "Somethin' Else" d'Eddie Cochran et l'instrumental "Tchang" et , en face B, deux morceaux des Hots Kings ! Iconoclaste du rock, Hector donne visuellement comme musicalement, dans la dérision, l'extravagance et la provocation la plus délirante. C'est en spectacle qu'il montre sa démesure. Il s'y produit en costume queue-de-pie avec un haut-de-forme, une cape, des gants blancs et un bouchon de lavabo autour du cou.  Ses cheveux incroyablement longs et touffus pour l'époque lui tombent sur les épaules et lui valent le surnom de "Chopin du Twist".

Il exige toujours un piano bien accordé, non pas pour en jouer mais pour le démolir ! Il se déplace sur scène dans un cercueil, une baignoire, une chaise à porteurs, toujours accompagné de son fidèle valet Jérome qui lui apporte de l'eau, essuie son visage et parfois lui lave les pieds.

Philips, voulant profiter de sa soudaine notoriété, sort dans la foulée un second EP avec, en face A, deux reprises enregistrées lors des sessions du 1er disque et, en face B, deux nouvelles chansons en français (Je vous déteste et T'es pas du quartier) signées Jean Yanne et Gérard Sire.

Furieux de cet almagame concocté sans son consentement, il intente contre sa maison de disques, un procès qu'il gagne. En spectacle, il parodie Sheila en chantant "Le sifflet des boudins" ou Claude François en faisant du trapèze volant.

En 64, il se sépare des Mediators et entame une carrière solo en sortant chez Ducretet-Thompson son 3e EP avec notamment "Alligator" et "Hong-Kong", deux morceaux adaptés de son idole Screamin' Jay Hawkins. Il se produit en 1ère partie des Animals et de Bill Haley.

Il intègre Polydor en 66 pour graver son 4e et dernier EP "Abab l'Arabe".

Après l'enregistrement chez Palette du SP "The Whammy", il part en 67 au Canada où il gère la carrière de Mike Shannon (le second chanteur des Chats sauvages) et de divers artistes canadiens comme Nanette Workman.

De retour à Paris en 70, il devient directeur artistique chez Barclay puis Pathé Marconi.

Parallèlement, il enregistre avec Tom et Jerry le SP "Le petit Beaujolais/La société" produit par Dick Rivers.

Il joue dans les comédies musicales "Gomina" (73) où il tient sept rôles différents, et "Mariage"(75) avec Jeane Manson. En 76, il assure la programmation du Théâtre Dejazet puis, de 78 à 83, celle du Studio Bertrand, transformé en salle polyvalente.En 83, il achète une usine de construction de machines à emballage installée en Seine-et-Marne qu'il revend en 87.

Philips a sorti en 84 un mini-album regroupant les 6 titres de ses deux premiers disques.

 

Source > http://radioherbetendre.blogspot.fr/2013/01/hector-et-les-mediators-un-screaming_3.html

 

 

 

 

28/04/2013

Noël Deschamps

 

Un p’tit clin d’œil à l’ami Lycaon !

  

 

 

28/03/2013

The Masturbation Session

 

28 janvier…

28 avril…

Trimestre du VINYL et des comics !

 

G.G ALLIN : « The Masturbation Session »

( 10’ MLP / 1995 / USA )

 

Side A) Tough Fucking Shit / Sluts In The City     

(With THE MOTOR VITY BAD BOYS… à savoir : Wayne KRAMER et Dennis THOMPSON !!!!!!)       

Side B) The Masturbation Session / Radio Commercial, 1980.

I Wanna Be Your Dog (Live NY, 1980)

Alive Records – ALIVE0011/10

 

Excellent état ! Quelques petits frottis sur les bords (à certains endroits) et dans les coins, mais vraiment trois fois rien ! Et le vinyl en lui-même est comme neuf !

>>> 11 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

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poupupou

10/03/2013

Morgane et ses Nymphes

 

 

Film > Morgane et ses Nymphes

 

Musique > BLOOD CEREMONY : Master of Confusion

 

morgane et ses nymphes,blood ceremony

http://cinephiliquement-votre.blogspot.fr/2010/01/morgane-et-ses-nymphes.html?zx=98d51f38149f643e

07/03/2013

Les pastèques de Woodstock sont orphelines…

 

Les pastèques de Woodstock sont orphelines…
R.I.P. Alvin Lee

 

  ( Lemmy The Obi )  

 

 

Alvin Lee ( 19 décembre 1944 / 6 mars 2013 )

 

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Dimanche  17 août 1969, Bethel, chez Max Yasgur, à environ soixante kilomètres de Woodstock, dans l’Etat de New York, la nuit est très sombre ce soir, il fait presque froid.

Un grand blond monte sur scène, belle gueule de guitar héros, magnifique Guitare, une « Gibson Custom Shop "Big Red" Signature model », la même que ce vieux salopard de Chuck, elle est logotée « Love & Peace », il porte un petit tee shirt noir et strass, sabots blancs d’infirmier, poignet de force, il est penché sur la « Big Red » concentré et souriant, il est en gros à dix minutes de la consécration mondiale, il ne le sait pas : « Going Home… by Helicopter »

L’Ange blond plante une intro démoniaque, le « Ten Years After » emballe derrière son leader, Alvin Lee entre dans l’histoire du Rock et dans la nuit magique de Woodstock.

Lui, l’espoir du British Blues, gratte sur sa guitare et chante de sa voix presque nasillarde, mélange Blues, Jazz et Rock, il hurle, calme et excite. Il concourt au titre de guitariste « le plus vite » du monde, on ne disait pas le plus rapide à l’époque !

Alvin Lee fonce à tombeau ouvert vers la gloire, il grimace et s’exprime , seul Leo Lyons son ami d’enfance et bassiste arrive à le suivre, arc-bouté sur sa fender, Chick Churchill, le clavier a abandonné son instrument et bat la mesure, Rick Lee, le batteur saccade le tout.

Michael Wadleigh et son assistant de l’époque Martin Scorcese, multiplient les plans, Eddie Kramer, peut être l’un des meilleurs ingénieurs du son au monde, capte le moindre souffle.

La Gibson crache le feu, son patron le domine, « One for the money, two for the show », les chaussures de daim bleu battent la chamade, « Shake it Baby ! », les 450 000 spectateurs ne s’y trompent pas, il vivent l’instant, « play the blues for you », ils ne sont pas prêts à laisser rentrer leur « Guitar Héros » chez lui, ça tombe bien, il ne veut plus rentrer, il baisse petit à petit le ton, les laissant s’approcher, rassurés par l’intensité qui diminue…

Et là quand c’est presque fini, tout recommence, plus haut, plus fort, plus vite, le blond électrise les babas qui en restent baba, il les mitraille, les fusille, ils s’offrent à la mitraille.

Le final larsenne, il leur assène le coup de grâce !

« Ten Years After ! Please ! A warm thank you for Ten Years After ! »

Alvin Lee s’enfonce dans la nuit, il a encore la pastèque, mais sur l’épaule cette fois et ce soir, il a la carrure d’un grand…

( Pierre-Jean Néri )