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07/02/2013

KRAFTWERK - Autobahn

 

28 janvier…

28 février…

Mois du VINYL et des comics !

 

KRAFTWERK : « Autobahn » ( LP / 1974 / Germany )

La pochette, qui ne présente que 2 ou 3 infimes marques de manipulation est quasi parfaite…

Et le vinyl est lui aussi comme neuf ! Nickel-chrome de chez nickel-chrome !

Ce qui fait que vous l’avez compris, c’est un exemplaire à classer TB/TB.

Collector ! >>> 15 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.

 

KRAFTWERK - Autobahn 01.jpg

 

Ailleurs = entre 15 et 40 €uros sur discogs.

( Un exemplaire à 5,80 €uros, mais sans la pochette ! ) 

Entre 12,50 et 25 €uros sur ebay / entre 9 et 15 €uros sur priceminister

Le prix moyen pour du bon/très bon état chez des vendeurs pro’ oscille aux alentours de 15 €uros. 

 

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KRAFTWERK - Autobahn 02.jpg

 

Surfing on the Highway. 

Tout comme les autoroutes allemandes, Autobahn, ne connaît pas de limites. C’est un peu un coup de poker réussi. Parier sur le succès du synthétiseur peut sembler une évidence aujourd’hui. En 1974, c’était loin d’être le cas.

Mais n’allons pas trop vite en besogne. Si les deux premiers Kraftwerk avaient réussi à susciter un intérêt non négligeable dans certaines sphères, ils cultivaient une impression d’entre-soi en ne proposant au final qu’une musique pour musiciens, réservée aux initiés, une situation à peine nuancée par la sortie de Ralf And Florian en 1973. Avec Autobahn, Kraftwerk allait démontrer deux choses : qu’il était possible de conquérir les foules tout en étant un groupe allemand dans un marché dominé par l’hégémonie anglo-saxonne et qu’il était tout aussi possible d’enthousiasmer avec une musique électronique « froide ». Pour le moment, le duo se devait seulement d’exister autrement qu’en tant que simple curiosité et c’est ainsi qu’il conçut d’établir le pont, le chaînon manquant entre les expérimentations avant-gardistes et la musique pop. Symptomatique comme bien souvent de cet état de fait, cette position à la croisée des chemins allaient leur faire gagner culte et universalisme mais aussi moquerie et rejet. 

Natura non facit saltum ou la nature ne produit pas de bond, édictait Newton. La musique produite par Kratfwerk sur Autobahn vient remettre en cause ce principe en effectuant un véritable saut quantique, sans commune mesure avec ce que le groupe a fait jusque là, sans comparaison avec ce qui se faisait à l’époque. Le concept développé sur toute une face de vinyl pouvait les rapprocher d’une certaine façon de composer propre au rock progressif. Mais Autobahn, est avant tout un titre pop. Très terre à terre, bitume à bitume pourrait-on même dire. Loin des trips cramés de l’espace de leurs compatriotes. Parler de l’autoroute et donc de la voiture, c’était agile. Cela parlait à tout le monde et en particulier aux Allemands. Quand on connaît ce que revêt le mythe de la route aux USA et ce que représente l’automobile en Allemagne à cette époque on saisit un peu mieux le succès du concept. En outre, et pas des moindres, c’était une vraie chanson avec des paroles. Des paroles transfigurées en élément rythmique, transformées en mélodie par l’intermédiaire du vocoder, qui bien que lapidaires, étaient scandées en allemand à la manière d’un titre des Beach Boys. Oui, une chanson, avec une construction des plus classiques, qui allait être accentuée avec la sorti du single, ramené au format court traditionnel.

Autobahn, c’est vingt-trois minutes d’échappée à travers la matière sonore et synthétique, la quintessence même du morceau electro-pop. Ce blues robotique adopte définitivement la vision motorik rejoignant Neu ! dans sa quête effrénée du rythme circulaire, répétitif et métronomique. A la différence qu’ici, c’est la machine qui garantit la régularité des pulsations, produisant une transe quasi-parfaite, qui préfigure la techno avec quelques années d’avance. 

Le reste de l’album ramène Kraftwerk quelques années en arrière. Kometenmelodie 1 et Kometenmelodie 2 ne s’appréhendent qu’écoutés l’un après l’autre, le premier pouvant être vu comme la version de base du morceau, le second étant en quelque sorte le remix définitif et entraînant de ce dernier, comme pour signifier qu’une composition est une matière en perpétuelle évolution. La succession des deux illustre bien la transition entre le Kraftwerk vaporeux, encore vaguement cosmique et celui qui se fraie une voie dansante entre mélodies et rythmiques simples. Comme pour marquer le coup, Mitternacht est un pied de nez à la scène Kosmische, tranchant par son aridité et sa concision toute relative. Plutôt qu’à « tirer des plans sur la comète », Kraftwerk entendait assumer son statut d’étoile filante, en sortant de sa manche ses nappes placebo si la situation l’exigeait. En renouant avec l’expérimentation, Kraftwerk se travestissait en endossant ironiquement les habits hermétiques de la musique concrète. Il trichait un peu avec le manifeste de la volkmusik mais le public s’en accommodait. 

La pochette véhicule un idéal, une autoroute repensée, fluide, avec le soleil et la campagne environnante. Morgenspaziergang est un peu un clin d’œil à cette illustration. Il boucle la boucle. Avec sa flûte à bec et son piano, cette petite promenade est le dernier testament d’instruments acoustiques dans la musique du groupe. Depuis le titre d’ouverture, on a en quelque sorte effectué un voyage dans le temps en revenant aux débuts du groupe, avec une vision un peu remaniée certes. Mais tout est fait comme s’il fallait tirer un trait sur le passé. Autobahn représenterait l’année zéro de la carrière de Kraftwerk. Le reste ne serait que de l’archéologie. Même si je ne subodore que partiellement à cette analyse on ne peut que se soumettre devant l’originalité, le caractère pionnier d’une telle œuvre qui nostalgie aidant, reste un sommet d’inventivité electro-pop.

( http://www.destination-rock.com/albums/album-kraftwerkauto.html ) 

 

Autobahn is an iconic record made up of several essential elements : the graphic motorway symbol on the cover, the slamming of a car door and starting of an engine that precede the music, the rasping vocals and the whoosh that imitates the approach and passing of cars. It’s a 22-minute synthetic symphony to the possibilities of road travel that combines seemingly innocent enthusiasm with a note of deep caution.

Its melodic progress and the sheer pleasure taken in exploring the sonic possibilities of the newly available synthesizer make it as accessible to an eight-year-old as the most wizened critic. Although the lyrics of the title track hint briefly at the presence of nature in the sun’s glittering rays and the green edge of the motorway, it’s roundly addressed by the suite on the original b side of the record. Although less familiar, the four instrumentals represent a counterbalance to the harsh industrial daylight of Autobahn. They trace a journey that takes in night-time comets, an eerie midnight and ends with a morning walk serenaded by flutes and acoustic piano.

The motorway is an all-too-familiar presence in our lives, but listen to parts of the title track – for example, the passage that begins 10 minutes in – and it’s clear that Kraftwerk are holding up a mirror to the world to reveal its strangeness. Although the group have occasionally been chastised for failing to present a more critical perspective, Autobahn’s deliberate ambiguity is an essential aspect of art and has ensured its longevity 35 years after its original release.

Autobahn is the first of eight albums that Kraftwerk have chosen to re-master and re-release. Although a controversial decision in some quarters, its predecessors Kraftwerk 1 and 2 are lesser works that lack the thematic unity and musical distinction of the rest of the group’s oeuvre. As with the other reissues, much effort has clearly been devoted to the remastering and presentation of the work and the uniting of Emil Schult’s illustrations with the UK motorway symbol is particularly satisfying. Absolutely essential.

 

Colin Buttimer  / BBC Reviews

( http://www.bbc.co.uk/music/reviews/jzj9 )

 

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KRAFTWERK : "Autobahn", l'intégralité du morceau éponyme.

 

 

KRAFTWERK : "Mix" (40 tracks / 72 mns)