30/03/2012
Esparbec / Media 1000…
Mars, mois du collector…
ESPARBEC : « La nièce du pharmacien »
Média 1000, collection « Darling poupée du vice » n° 26
Quatrième de couverture :
Pendant que Mme Grimaldi fait subir d’étranges tests de « sensualité » à une nouvelle pensionnaire particulièrement délurée, la vie va son train dans l’ancien couvent de Ste Estèphe. La nièce du pharmacien, devenue la poupée sexuelle d’un garde, est obligée de se plier à toutes ses fantaisies. Pendant qu’elle reçoit son fiancé au parloir… elle subit les plus incroyables avanies, à l’insu de ce dernier. Mais voilà que ledit fiancé lui-même, tombant entre les mains de deux jeunes personnes en manque d’affection, va connaître des épreuves particulièrement éprouvantes pour… sa virilité. Pendant ce temps, Hermeline fait la charité à sa façon, en montrant « ses secrets » aux pêcheurs à la ligne. Un Esparbec particulièrement épicé !
1994 – 190 pages format poche – 115 grammes.
Etat = Quelques légères traces de manip’ / stockage, mais tout à fait bien, tranche non cassée, propre et sain : 7 €uros. / Vendu ! Temporairement indisponible.
( Ailleurs = Les exemplaires / livres de cette collection, devenus introuvables, se négocient entre 12 et 25 €uros ( voire parfois 40 et plus !?! ) sur priceminister ! )
10:12 Publié dans Erotisme / Livres érotiques | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : esparbec, média 1000, darling poupée du vice, érotisme, livres érotiques
26/03/2012
Erotica
Erotica – Une anthologie littéraire et artistique
Par Charlotte Hill et William Wallace
L’érotisme a toujours été pour les artistes un sujet d’inspiration, souvent secret, toujours fécond. Cet ouvrage vous convie à un voyage au pays du désir, auquel les plus grands écrivains et les plus grands artistes ont rendu hommage au fil des siècles.
Nombre de textes rassemblés dans cet ouvrage ont menés, à l’époque, leurs auteurs devant les tribunaux : « Madame Bovary » de Flaubert et « Les Fleurs du Mal » de Baudelaire à Paris en 1857, « Lady Chatterley » de D.H Lawrence en 1960 à Londres, « Tropique du Cancer » d’Henry Miller en 1962 à Los Angeles, pour ne citer que les plus célèbres.
A ces textes répondent plus de 450 reproductions de peintures, sculptures, aquarelles, gravures ou photographies d’artistes tels que Bearsdley, Blake, Cocteau, Dali, Vivant Denon, Füssli, Klimt, Modigliani, Picasso, Man Ray, Rembrandt, Rodin, Itawaga et bien d’autres.
Edition Evergreen – Taschen 2001.
480 pages / 450 illustrations.
Dimensions = 28 x 23 x 3 cms / Poids = 1600 grammes.
Les plats présentent de nombreuses petites marques de stockages ( frottements ) et la tranche est légèrement enfoncée sur le dessus ( cf photo ), mais l’intérieur est – lui – parfait, sain et propre… et de fait, on oscille entre « Moyen+ / Bon » pour l’extérieur et « très Bon » pour l’intérieur.
>>> 18 €uros. / Vendue ! Temporairement indisponible.
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Quatrième de couverture : Cette anthologue illustrée propose une splendide sélection de textes érotiques et d’œuvres d’art, couvrant une période de deux mille ans. Des morceaux choisis du Kama Soûtra, de Boccace, Casanova, Anaïs Nin, Henry Miller, Erica Jong et d’autres auteurs célèbres ou anonymes mettent l’accent sur la capacité de l’érotisme à enrichir notre vie. Plus de 450 illustrations : des reliefs de temples hindous aux estampes japonaises, en passant par des œuvres de Klimt, Schiele, Picasso, Dali ou Man Ray, sont destinées à la fois à vivifier et divertir le lecteur.
Chronique : Réaliser une anthologie littéraire et artistique de l'érotisme semble difficile. Quels textes choisir ? Quels fragments de romans retenir ? Comment construire une iconographie qui ne soit pas une simple illustration ? Dès les premières pages de cet ouvrage, on sent combien les deux auteurs se sont longuement interrogés sur ces questions. Il est vrai que l'érotisme recouvre depuis quelques siècles pléthore de romans, d'autobiographies, de nouvelles, de dessins, de peintures et de photographies. Erotica est donc un livre volontairement arbitraire, avec ses partis pris et ses impasses. Côté réussite, on ne peut que saluer la grande culture des auteurs. Les textes sont choisis avec justesse. Souvent accompagnés d'illustrations rares, ces extraits possèdent d'indéniables qualités littéraires au point de nous inciter à lire le roman dont ils sont issus pour en poursuivre la lecture. L'autre mérite de cet ouvrage réside dans son organisation. Les chapitres, loin de proposer une simple vision chronologique de l'érotisme à travers les âges, préfèrent aborder cette histoire sous l'angle de thèmes particuliers (le moment du désir, le voyeurisme, l'imaginaire libertin, visions décadentes…). Cette approche permet donc de débuter notre lecture un peu au hasard de nos envies… ( Résumé d’une chronique signée Damien Sausset ).
23:14 Publié dans Erotisme / Livres érotiques, Illustrations, Photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erotica, une anthologie littéraire et artistique, charlotte hill et william wallace, bearsdley, blake, cocteau, dali, vivant denon, füssli, klimt, modigliani, picasso, man ray, rembrandt, rodin, utagawa, boccace, casanova, anaïs nin, henry miller, erica jong, d.h lawrence, gustave flaubert, schiele, taschen, livre d'art, érotisme
17/03/2012
Ode à l’X
Ode à l’X
Recueil de poésies érotiques, illustrées par de grands ( et même très grands ) noms de la bande dessinée ! Incontournable pour tout amateur d’érotisme et de « belles images pieuses » !
- BESS ( Superbes planches ! ) / Piron : La Puce.
- VARENNE / Verlaine : Idylle High-Life.
- VARENNE / Verlaine : Pensionnaires.
- LIBERATORE / Mallarmé : Vers d’album.
- MOEBIUS / Patin de la Fizelière : Les Souvenirs.
- CHAUZY / Motin : Stances.
- BEB DEUM / Belleau : Baisers.
- LOUSTAL / Musset : Ce qu’il me faut.
- Jeff REY / Béranger : La petite ouvrière.
Les Humanoïdes associés / E.O de février 1996.
60 pages / 32,5 x 25 cms / 680 grammes.
La jaquette couleur ( reproduisant la couv’ à l’identique ) est manquante.
Traces de stockage et manip’ ( frottements ) sur plats, coins légèrement abîmés, pastille rouge collée sur tranche et trace de choc sur la tranche supérieur ( voir photos ). Rien de vraiment méchant mais tout de même assez pour ( à mon sens ) définir la reliure comme « moyenne » !
Enfin, l’ensemble reste toutefois très présentable… et l’intérieur est – lui – nickel !
>>> 5 €uros. / Vendu - temporairement indisponible.
>>> http://www.bedetheque.com/serie-4329-BD-Ode-a-l-X.html
00:19 Publié dans Bandes dessinées érotiques, Erotisme / Livres érotiques, Illustrations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : ode à l’x, humanoïdes associés, bess, varenne, liberatore, moebius, beb deum, jeff rey, loustal, bande dessinée érotique, érotisme, illustrations érotiques
07/03/2012
MANARA : Le déclic – L’intégrale
Mars... mois du collector !
MANARA – Le déclic
L’intégrale de chez intégrale !
MANARA : Le déclic – L’intégrale
Les 4 tomes / volumes de la cultissime B.D érotico-pornographico-déjantée du grand Milo réunis en seul et gros pavé de 225 pages de sexe pour le moins débridé.
Absolument incontournable pour tout amateur de « bulles » sentant le souffre !!!…
L’Echo des savanes / Albin Michel
Edition originale de 2002 / 32 x 24 cms / 225 pages.
Nickel / Comme neuf !
>>> http://www.bedetheque.com/serie-68-BD-Declic.html
( Ailleurs = entre 25,20 et 49,99 €uros sur priceminister / 28,50 €uros sur decitre.fr )
+
CLICK : Florence GUERIN dans le film « Le déclic »
Livre de photos érotiques de l’actrice Florence Guérin, tirées de l’adaptation cinéma du Déclic de Milo Manara. Editions Carrere / E.O 1984 / 30,5 x 24,5 cms / 74 pages.
Haut et bas de tranche + coins abîmés ( traces de choc, frottements ) ainsi que marques d’usages et manip’ sur plats… mais l’intérieur nickel.
Moyen pour l’extérieur / très bon pour l’intérieur.
( Ailleurs = 13 €uros sur priceminister état moyen / 12 €uros sur abraxas-libris.fr )
Les 2 volumes ( poids total = 2020 grammes ) pour : 25 + 10 = 35 €uros. / Vendus !
>>> http://fr.zizki.com/comics/Milo+Manara/
23:28 Publié dans Bandes dessinées érotiques, Manara | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manara, milo manara, le déclic, le déclic l’intégrale, bandes dessinée érotiques, érotisme, florence guérin, photographies, nus
22/02/2012
ASLAN - Pin up - 1983
ASLAN : « Pin up »
Carrere / Michel Lafon.
Edition Originale octobre 1983.
Hard cover / Couverture cartonnée.
110 pages / 30,5 x 22,5 cms / 795 grammes.
Excellent état, si ce n’est quelques infimes marques de stockage sur la couv’, et un petit choc sur le bord extérieur de quatrième. But then, intérieur comme neuf : très bel exemplaire !!!!!
>>> 50 €uros. / Vendu - temporairement indisponible.
Ailleurs = 55 €uros sur livre-rare-book
59 €uros ou 69 €uros sur priceminister
65 à 72 €uros sur Amazon.fr
17:59 Publié dans Illustrations, Pin-up, Rock'n'Roll | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : aslan, pin-up, lui, edition originale, carrere michel lafon, 1983, érotisme
14/02/2012
Alberto VARGAS - Playboy’s Vargas girls
Alberto VARGAS : « Playboy’s Vargas girls »
Livre regroupant quelques-unes des plus célèbres « pin-up(s) » dessinées par le génialissime Alberto Vargas pour Playboy au fil des décennies. Plutôt dur à dénicher en nos hexagonales contrées… mais incontournable pour tout fan d’illustrations, de pin-up(s) et ( surtout ) du grand Vargas, maître incontesté et incontestable de cet art délicieusement vintage.
« Lui » et la France eurent Aslan… les lecteurs de Playboy eurent Alberto Vargas !
Playboy presse – 1972 - 112 pages.
27,5 x 20,5 cms – couverture souple – 325 grammes.
Les plats présentent quelques petites marques d’usage ( essentiellement d’infimes frottements propres aux couvertures souples ) et la tranche un petit accro d’un millimètre sur le haut… mais l’intérieur est nickel de chez nickel, et l’on peut donc aisément classer cet exemplaire dans la case « bon lorgnant vers le très bon »… surtout pour une édition de 1972 !…
>>> 20 €uros. / Vendu ! - Temporairement indisponible.
19:07 Publié dans Illustrations, Pin-up, Rock'n'Roll | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : alberto vargas, playboy’s vargas girls, pin-up, pin-ups, vargas, playboy, érotisme
01/02/2012
Bukowski et Schulteiss - Folies ordinaires
SCHULTHEISS & BUKOWSKI : « Folies ordinaires »
Glénat – Edition originale de 1985.
143 planches – 32 x 24 cms – 965 grammes.
Exemplaire en très bon état… je ne vais pas dire « comme neuf » puisqu’il ne l’est pas (haha) et qu’il présente tout de même une ou deux infimes petites marques de stockage/manipulation, mais il n’en est pas loin ! Nickel !… : 12 €uros. / Vendu ! Indisponible.
Cote officielle = entre 10 et 15 €uros selon l’état, 15 pour du très bon.
L’adaptation d’une œuvre littéraire en bande dessinée est un exercice souvent casse-gueule, qui ne donne que peu de résultats convaincants. Mais à ce jeu, ce Folies Ordinaires est une réussite. Bien qu’il use de plans et de cadrages cinématographiques, Schultheiss ne tombe pas dans les écueils du ‘storybording’ et utilise les spécificités propres au médium bande dessinée : lorsqu’il fait évoluer son personnage en diverses séquences dans un même décor. Lorsqu’il joue avec l’implication du lecteur, le mettant dans la peau du personnage…
Il n’y a quasiment aucune redondance entre les images et le texte original. Schultheiss explore les possibilités infinies de la mise en page, découpant ses planches de manière à apporter un dynamisme particulier aux histoires de Bukowski. Son graphisme noir et blanc, à base de hachures et quadrillages de traits, est en parfaite adéquation avec l’univers réaliste et sale de Buk. Pour sa première bande dessinée publiée, Schultheiss s’attaque avec talent à l’œuvre phare de Bukowski, en faisant preuve d’une maitrise narrative et d’une virtuosité graphique remarquables.
Je redécouvre grâce à cet album les Contes de la folie ordinaire, qui n’ont rien perdu de leur caractère subversif, en particulier la nouvelle ‘Henry Beckett’ dans laquelle le personnage principal, se réveillant un matin avec des taches vertes partout sur le corps, sort son fusil et fait un carnage sur la population. Désabusé, fainéant, alcoolique, obsédé, Buk se met en scène dans des histoires autobiographiques qui, à mon sens, sont à peine romancées et retranscrivent parfaitement les désillusions de cette génération paumée de l’Amérique d’après guerre.
( http://mitchul.unblog.fr/2011/09/04/folies-ordinaires-bukowski-schultheiss-glenat-1985/ )
Cette chose-là vient de rentrer dans les bacs de One One One BD : elle contient quelques Folies ordinaires de Bukowski admirablement visitées (et jusque dans leurs dessous les plus glauques) par le trait de Schultheiss. Mieux taillé pour les clochards céleste que pour les Tea parties, l'album, tout au long de la longue route, sent la vinasse, la sueur, le sexe et le jazz. Un seul regret, sa couverture est menteuse: c'est noir, blanc et beaucoup plus beau et cru à l'intérieur -où se trouve toujours le meilleur. Merci quand même à Glénat d'avoir croisé ces deux-là, Schultheiss et Buko, en 1985 (eh, oui, ça date pas d'aujourd'hui) dans un bouge de la Nouvelle-Orléans.
( One One One BD )
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Cliquez sur les images pour les agrandir dans de nouvelles fenêtres
14:43 Publié dans Bandes dessinées, Bandes dessinées érotiques, Rock'n'Roll | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : schultheiss, bukowski, folies ordinaires, érotisme, déjante, édition originale
18/01/2012
MANARA & FELLINI : Voyage à Tulum
Milo MANARA & Federico FELLINI : « Voyage à Tulum »
Voyage à Tulum est une adaptation en bande dessinée d’un projet de Federico Fellini non abouti au cinéma mais qu’il avait publié en feuilleton en 1986 dans le journal italien Il Corriere della Sera avec, déjà, des illustrations de Milo Manara.
Le film aurait dû raconter le voyage entrepris par Fellini au Mexique à la rencontre des sorciers yaquis, de tradition toltèque, avec l’anthropologue Carlos Castaneda comme guide, mais rien ne se passe comme prévu. Castaneda ne se présente pas au rendez-vous fixé par le producteur. Fellini y rencontre entre autres Alejandro Jodorowsky et Jean Giraud alias Moebius. C’est cette aventure très mystérieuse, à la frontière du paranormal, que narre avec humour la bande dessinée de Manara. Fellini y est remplacé par Snaporaz, son alter ego à l’effigie de Marcello Mastroianni. À ce récit, le cinéaste ajoute une sorte de prologue à Cinecittà avec des personnages complètement étrangers à l’histoire initiale et qui font quand même le voyage avec lui. L'ouvrage comporte également deux récits complets de Manara évoquant l'univers de Fellini, des dessins ainsi que des propos des deux auteurs.
Casterman – Edition originale de 1990.
123 pages – 30,5 x 23 cms – 955 grammes.
Quelques ( inévitables mais infimes ) marques de frottements sur l’arrière de la jaquette de protection et un tout petit choc en bas de tranche… mais l’ensemble est quasi-parfait et en très très bon état, nickel : 15 €uros. / Vendu ! - Temporairement indisponible.
Ailleurs = entre 14 et 20 €uros sur Amazon.fr
19,91 €uros sur bdnet.com
De 14,95 à 20,90 sur Priceminister.
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Fellini a voulu voir Tulum
Dans les années 1980, le cinéaste italien avait fait un voyage au Mexique dans l’idée de tourner un film inspiré des écrits de Carlos Castaneda. Le film n’a jamais vu le jour. Les raisons ? Aussi ésotériques que les livres de l’anthropologue péruvien.
Octobre 1984. Federico Fellini reçoit un coup de téléphone alors qu’il se trouve sur un plateau de Cinecittà, en pleine préparation de son film Ginger et Fred.
— Carlos est ici. Tu veux le voir ?
Cela fait quinze ans que Fellini cherche à rencontrer Carlos Castaneda. L’auteur de L’Herbe du diable et la petite fumée (1968), Voir (1971) et Voyage à Ixtlan (1972), des livres publiés dans le monde entier, qui suscitent curiosité et admiration. Il révèle dans ces ouvrages une part de la sagesse d’un supposé Indien Yaqui se présentant sous le nom de don Juan Matus, qu’il aurait connu dans le désert de Sonora, lors d’une enquête menée dans le cadre de ses études d’anthropologie à l’université de Californie. Ce sorcier, comme l’affirme Castaneda dans son récit à la première personne, l’aurait pris comme apprenti et lui aurait révélé les préceptes ancestraux de son peuple, les effets psychotropes du peyotl et les puissances surnaturelles que les hommes pouvaient parvenir à dominer. Fellini a le projet de réaliser un film inspiré des livres de Castaneda, mais il n’a pas trouvé le moyen d’en acquérir les droits.
Quelques années plus tard, en 1988, dans le défunt hebdomadaire L’Europeo, il racontera cette rencontre nocturne avec Castaneda dans un hôtel de Rome : « A l’heure dite, j’ai vu arriver un homme petit, trapu, brun : un Sicilien, un gros Sicilien avec des dents blanches brillantes, aux manières affables, cordiales. Quelqu’un de très jovial : aucun trait romantique qui puisse évoquer un quelconque envoûtement. Le sourire du Mexicain [ en fait Castaneda était péruvien ], qui fait penser aux Calabrais, aux Napolitains, les cheveux ondulés et brillants, les sourcils très noirs, l’œil un peu globuleux, mais affable, curieux. Un regard touchant, un côté convivial et tactile, une manière de s’assurer que vous êtes là et que les autres sont ici avec vous. « My dear friend. » Cher ami ! Nous nous sommes donné l’accolade. »
D’autres metteurs en scène, comme Alejandro Jodorowsky, avaient tenté en vain de réaliser un film inspiré de l’oeuvre de Castaneda. Apparemment, l’écrivain avait choisi Fellini, et vice-versa. A Rome, ils se voient plusieurs fois. Castaneda, tel un oracle, insistait sur le fait que le moment était propice pour faire le film. Il voulait convaincre Fellini de tourner au Mexique, alors que ce dernier disait qu’il pouvait réaliser des décors de paysages mexicains à Cinecittà. Ce sera leur premier désaccord. Le cinéaste le présente à son producteur, Alberto Grimaldi. Fellini veut remettre à plus tard la rencontre, parce qu’il est sur le point de commencer le tournage de Ginger et Fred, mais Castaneda l’en empêche : il lui dit que le rendez-vous suivant doit avoir lieu immédiatement à Los Angeles.
Le voyage est financé par Grimaldi, en 1984, mais Fellini ne tournera jamais le film. De retour à Rome, le cinéaste raconte à ses amis que Castaneda s’est volatilisé, mais que lui et ceux qui l’accompagnaient viennent de vivre un voyage étrange, ponctué de messages anonymes [ trouvés dans les chambres d’hôtels ], de coups de fil menaçants, de signaux ésotériques. La légende noire de ce film non tourné se cristallise en 1986, quand le Corriere della Sera publie, sous le titre Viaggio a Tulun (sic), un scénario que le cinéaste a écrit en collaboration avec son scénographe Tullio Pinelli, accompagné d’illustrations de Milo Manara. Le quotidien présente le texte comme un scoop sur ce que va être le prochain film de Fellini. Le scénario raconté est inquiétant, mais le message sur lequel il se termine l’est plus encore : « Les faits ici présentés se sont produits dans la réalité. »
(…)
Dans les dernières années de sa vie, Fellini n’est pas parvenu à réunir les fonds pour faire le film et il a transformé en bande dessinée, avec des dessins de Milo Manara, le scénario qu’il n’avait pas pu porter à l’écran. Viaggio a Tulum est paru en 1990 chez Rizzoli [ et en France chez Casterman, sous le titre Voyage à Tulum ], Manara en a fait une histoire érotique, où Fellini, qui apparaît dans certaines planches, est figuré parfois sous les traits de Marcello Mastroianni. La réalisation de la bande dessinée a été menée tambour battant : Fellini donnait les ébauches à Vincenzo Mollica [ ami de Fellini, spécialiste de la BD et critique de cinéma, qui a fait se rencontrer Manara et le cinéaste ] et celui-ci les envoyait par fax à Manara, qui se trouvait à Vérone. Mais le sortilège mexicain continuait d’opérer. Ils se sont mis à recevoir d’étranges appels téléphoniques. « Ils voulaient savoir ce que nous faisions. C’était un groupe italien lié aux expériences de Castaneda, c’est-à-dire à son mode de pensée. »
Si, dans un premier temps, Fellini a prévu que le personnage de Carlos Castaneda figurerait dans la bande dessinée, ces appels anonymes l’amènent à y renoncer. Il modifie le début de l’histoire en la rendant bien plus surréaliste, ce qui n’est pas pour déplaire à Manara : plus qu’un rêve, la BD serait un grand cauchemar allégorique sur l’apocalypse du monde telle qu’ils étaient en train de la vivre.
Fellini a toujours pensé que son projet cinématographique sur les livres de Castaneda avait sans doute irrité et inquiété certaines personnes, qui devaient appartenir à une sorte de secte dont dépendait certainement l’anthropologue. En somme, d’après lui, les menaces provenaient d’une organisation dépassant la personne du mystérieux écrivain. Et comme le cinéaste était très superstitieux, il a préféré ne pas porter cette histoire à l’écran.
(…)
Fellini avait beaucoup de points communs avec Castaneda. L’un comme l’autre étaient capables de changer le regard des autres. Egocentriques, ils faisaient tous deux l’objet d’un culte et n’avaient pas leur pareil pour raconter des histoires auxquelles ils finissaient par croire eux-mêmes. Et c’est avec un art consommé qu’ils inventaient leur propre personnage et construisaient une sorte de mythologie d’eux-mêmes.
Fellini ne s’est peut-être jamais rendu compte que, à l’égal de Mastroianni dans la BD de Milo Manara, il avait été lui-même sans le savoir le personnage d’un film. Un film dont Castaneda tirait les ficelles. Mais on peut aussi imaginer qu’en grand visionnaire qu’il était, le cinéaste ait compris dès le début la manipulation de Castaneda et s’en soit servi pour que nous soyons tous les acteurs éternels du film qu’il n’a jamais tourné.
http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/19/fellini-a-voulu-voir-tulum
17:49 Publié dans Bandes dessinées érotiques, Cinéma, Fantastique / Horreur, Illustrations, Manara | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : milo manara, federico fellini, carlos castaneda, voyage à tulum, érotisme, ésotérisme
02/01/2012
Silvio Cadelo & Celia Dogson - Perverse Alice
Perverse Alice
( Conte érotique pour adulte )
Une nouvelle coquine de Celia DOGSON…
Illustrée par Silvio CADELO.
Les Humanoïdes associés.
Un album cartonné, format 21 x 23 cms / 32 pages couleurs / 285 grammes.
Livre illustré / Edition originale de 1989.
Quelques marques de manipulation et/ou stockage sur plats, ainsi qu’un petit choc en haut de tranche, mais rien de bien grave ; l’intérieur est nickel et l’exemplaire ( un seul en stock ) est donc tout à fait O.K / bon pour le service : 6,50 €uros. / Vendu - temporairement indisponible.
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Résumé :
La petite Alice est dans la salle de bain, toute occupée à ses besoins, lorsque Dinah, la gouvernante, entre pour prendre une douche. Surprise, la petite fille voit alors du coin de l'oeil une poule qui s'élance d'un coin à l'autre de la pièce comme affolée. Alice la suit et se retrouve au détour de la baignoire dans un pays étrange, elle y aperçoit le gallinacé en train de trier d'étranges champignons aux formes plus ou moins phalliques. Décidée à mieux connaître ce pays la fillette s'élance corps et âme dans cette aventure érotique.
Avis de Sceneario.com
Cadelo s'est très vite fait une réputation de dessinateur érotique, ce qui est malgré tout assez surprenant car au fond il n'a guère fait que trois albums dans ce genre, il s'est davantage spécialisé dans le fantastique ! Malgré tout je n'irais pas me plaindre car, même si l'héroïne est une gamine, ce petit album ( sous un faux aspect de livre pour enfant ) est un vrai petit délice de parodie coquine. C'est d'autant plus intéressant quand on sait qu'il a été co-écrit par une arrière petite nièce de Lewis Carroll ( l'auteur du chef d’œuvre « Alice au pays des merveilles » ), les textes prennent ainsi une connotation supplémentaire qui s'ajoute à leur charme, craquant. Un petit objet savoureux qui se dévore des yeux donc.
( Par FredGri >>> http://www.sceneario.com/mobile-bd-1057.html )
Silvio Cadelo : …
Baroque, symbolique, gothique, maniériste... autant d'adjectifs qui s'épuisent à cerner l’œuvre de cet extra-terrestre italien qui vit à Paris : Silvio Cadelo. Lui se revendique d'abord peintre, amoureux de la Renaissance italienne. Il a d'ailleurs exposé, il y a quelques années, à Paris, sous le titre Décollages, une série d'immenses toiles, dont Casterman édita le catalogue. Il fut également mime et comédien, avant de devenir dessinateur ; avec Alejandro Jodorowsky pour La saga d'Alendor ( aux Humanoïdes Associés ), avec Celia Dogson pour une interprétation très coquine de Lewis Carroll, Perverse Alice ( aux Humanoïdes Associés ), ou seul pour La Fleur amoureuse ( Albin Michel ). Parmi toutes ses créatures, pourtant, Cadelo confesse une tendresse toute particulière pour Envie de chien, dont le premier volume lui a valu en 1990 le Grand Prix de la ville de Sierre.
http://www.bedetheque.com/album-34792-BD-Perverse-Alice.html
Ailleurs = de 10,99 à 12,20 €uros sur amazon.fr
10 €uros en achat immédiat sur ebay
16:07 Publié dans Erotisme / Livres érotiques, Illustrations | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : perverse alice, celia dogson, silvio cadelo, les humanoïdes associés, edition originale, livre illustré, érotisme, livre érotique, lewis carroll
29/12/2011
MANARA - ALMODOVAR
Milo MANARA et Pedro ALMODOVAR : « Le feu aux entrailles »
80 pages / couverture cartonnée + jaquette couleur
Editions La Sirène / 1992 / 555 grammes / 25 x 20 cms.
Quelques infimes ( très infimes ) marques de manipulation et stockage sur la jaquette…
Sans quoi il est nickel / comme neuf !
>>> 16 €uros. / Vendu ! - Temporairement indisponible.
« Toute ma vie j'ai travaillé avec et pour les femmes, et je ne suis jamais parvenu à les connaître. J'ai découvert une seule chose: blondes, brunes, rousses, petites ou grandes, toutes les mêmes. Des garces. Cependant, je reconnais que je leur dois mes meilleurs moments, et les pires aussi. Je ne regrette rien. J'ai consacré chaque jour de mon existence à ce miracle qu'elles abritent entre leurs jambes, un joyau si délicat qu'il méritait tous mes efforts. »…
Ainsi commence le testament du chinois Ming, véritable acte de vengeance, qui va mettre le feu aux entrailles de toutes ces femmes tellement ingrates en amour.
Cet album n'est pas à proprement parler une bande dessinée, mais plutôt un « livre illustré » une nouvelle, ( elle-même divisée en une succession de courtes histoires ) écrite(s) par Pedro Almodovar et illustrée(s) par Manara. ( 21 planches couleurs en pleines pages ).
http://christophe.rouillard.free.fr/manara.html
http://www.bedetheque.com/album-35079-BD-Le-feu-aux-entrailles.html
Ailleurs = 25 ou 26 €uros sur amazon.fr et abebooks.fr
- 19,99 ou 20,60 €uros sur livre.fnac.com
- Entre 16,20 et 29,90 sur priceminister
- 30 €uros sur galaxidion et livre-po-cher.com
13:43 Publié dans Erotisme / Livres érotiques, Illustrations, Manara | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manara, milo manara, pedro almodovar, érotisme, livre illustré, le feu aux entrailles